Comme vous le savez tous, le 28 juillet dernier, le gouvernement a annoncé le report de l’entrée en vigueur de la facture électronique.
Après être resté dans le flou tout l’été, le nouveau calendrier a été annoncé avec la loi de finances. C’est plus de 2 ans de report par rapport au calendrier initial, déjà reporté une fois.
2 dates à retenir :
- 1er septembre 2026 : obligation de réception des factures électroniques pour toutes les entreprises et émission pour les grandes entreprises et ETI ;
- 1er septembre 2027 : obligation d’émission pour toutes les entreprises.
Quelles sont les conséquences de ce décalage pour les cabinets ?
Nous avons interrogé récemment nos clients sur les impacts du report et voici ce qui en ressort :
Pour 63% des clients qui ont répondu, ce report est une mauvaise nouvelle.
Pourquoi est-ce une mauvaise nouvelle ?
D’abord parce que beaucoup d’entre eux avaient commencé à se préparer : ils ont investi beaucoup en formation, ont préparé leurs équipes et commencé à en parler à leurs clients.
Ensuite, ils y voient une perte de productivité sur leurs dossiers. En effet, la facture électronique, grâce à l’acheminement des factures en temps réel et le traitement plus automatisé, permet de gagner du temps.
Enfin, ils voient dans ce report, un risque de démobilisation des équipes et de désintérêt de la part des clients.
Pour ceux qui estiment que c’est une bonne nouvelle, c’est parce qu’ils pensent avoir gagné du temps. Gain de temps pour préparer des nouvelles offres et/ou pour travailler sur son organisation. Et beaucoup, ne veulent pas revivre le fiasco du guichet unique si le PPF n’est pas totalement opérationnel.
2026, c’est loin … Maintenant, que faut-il faire ?
Il va maintenant être difficile de convaincre les petites entreprises d’accélérer sur la facture électronique. Le 1er juillet 2024 pouvait déjà leur sembler loin alors maintenant 2026, c’est dans une éternité.
Les clients des cabinets sont des petites entreprises qui représentent le tissu économique de la France : artisans, commerçants, professions libérales.
Ces entreprises sont très occupées par leur quotidien et sont peu digitalisées, au moins sur leur partie gestion administrative. C’est quand même beaucoup plus simple de tout déléguer à son expert-comptable.
Il y a donc un gros travail à faire sur ce point car la digitalisation n’est pas seulement liée à la facture électronique. Elle apporte beaucoup d’avantages.
Pourquoi digitaliser ses clients ?
La digitalisation des entreprises doit se faire pour 3 raisons :
La première est liée à l’organisation administrative : la mise en place d’une plateforme permet au cabinet d’organiser son client. Tous les flux (factures de vente, d’achat, trésorerie) sont au même endroit, accessible de partout et à tout moment.
La deuxième est liée à la gestion : avoir tous ses flux au même endroit permet d’avoir des indicateurs de pilotage en temps réel.
Enfin, cela permet à l’entreprise d’accéder à de nouveaux services comme le paiement, le recouvrement, le financement.
On est donc là sur un sujet d’organisation des clients et non pas de facture électronique.
Deux solutions se présentent aux cabinets :
- Prendre en main la digitalisation de leurs clients en leur proposant MEG, une plateforme que les cabinets connaissent bien et maîtrisent
- Laisser d’autres acteurs s’en charger.
En effet, tous les cabinets ne s’en rendent peut-être pas compte mais leurs clients sont très sollicités pour s’équiper en solution de gestion. De nombreux acteurs s’adressent directement à eux pour leur proposer des solutions que les cabinets ne maitriseront peut-être pas.
Comment faciliter la mise en place de MEG ?
Pour accélérer le déploiement de Mon expert en Gestion, il faut répondre au besoin des cabinets et aussi de leurs clients, à savoir :
- De la productivité dans le traitement des flux
- Des informations de gestion et de pilotage en temps réel.
Pour cela, Mon Expert en Gestion est en train d’évoluer pour proposer dans les prochaines semaines des nouveautés qui permettront d’améliorer à la fois la productivité mais aussi la gestion. C’est le cas avec la modification du parcours de saisie des factures d’achats.
Avec ce nouveau parcours, cabinets et entreprises vont profiter de nouvelles fonctionnalités :
D’abord, les cabinets vont gagner du temps lors de la saisie des factures. La création automatique des achats, à partir des factures et l’amélioration de l’affectation des dépenses, va accroître leur productivité. Et c’est aussi un 1er pas vers l’automatisation attendue avec la facture électronique.
Ensuite, ce parcours va apporter de la valeur aux entreprises utilisatrices de MEG. La gestion va être possible dès l’envoi de la facture dans MEG : les entreprises auront une vision immédiate sur les dépenses à venir et bénéficieront de nouveaux services. Les dirigeants pourront mieux piloter leur entreprise et bénéficier des services de paiement intégrés.
Ainsi MEG va permettre aux cabinets d’accélérer la digitalisation de leurs clients, malgré le report de la facture électronique.
Benoit CAPELLE – Chef de Marché chez RCA