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Le directeur de la publication professionnelle La Profession Comptable, Stéphane Raynaud, nous éclaire sur les défis de l’expertise comptable. Il liste quatre grandes ruptures autour desquelles la profession doit se réorganiser.  

Pour lui, l’expertise comptable s’apprête à affronter 4 bouleversements majeurs :

▷ Rupture technologie
▷ Rupture des offres
▷ Rupture RH
▷ Rupture du financement

Retrouvez en vidéo l’essentiel de son intervention :

1. Une météorite nommée facture électronique

« Dans un peu moins de deux ans, une météorite arrive sur la planète comptable. C‘est la facture électronique, prévient Stéphane Raynaud. Je dis météorite parce qu’on connaît sa trajectoire et que l’on sait exactement quand elle va frapper. Ce sera une véritable rupture technologique. » Entre les experts comptables et leurs clients, il y aura désormais une plateforme, comme l’exige un nouveau cadre réglementaire. « Il faut que les cabinets s’y préparent. »

« Cela va impacter à la fois la technologie utilisée par les experts comptables mais aussi les pratiques professionnelles. » L’avènement de la facture électronique devrait déboucher sur une comptabilité en temps réel, prédit Stéphane Raynaud. « Un changement majeur. »

2. Se positionner sur l’offre de service

« L’offre de services des cabinets va être radicalement transformée par l’arrivée de la facture électronique », annonce le directeur de La Profession Comptable. Il distingue deux types d’acteurs. « Ceux qui auront anticipé leur offre de service » et les autres. Pour les premiers, il sera question d’intégrer par exemple l’accompagnement au paiement des fournisseurs, l’accompagnement à l’encaissement ou encore la sécurisation des plateformes de factures électroniques. C’est l’occasion pour nombre d’acteurs de se repositionner notamment sur le conseil et des services à forte valeur ajoutée.  

3. Fidéliser les salariés 

Huit à 12% des postes sont non pourvus dans la profession. « En parallèle au phénomène de « Grande démission » apparu avec la crise sanitaire, les collaborateurs expriment de nouvelles attentes. » Dans un secteur en tension, « les cabinets doivent être capables de devenir des créateurs de bonheur » pour leurs salariés, prévoit Stéphane Raynaud. Un véritable enjeu de ressources humaines pour accompagner les transitions de la profession.

4. Le défi du financement des cabinets

« L’écosystème dans lequel vont vivre les cabinets entre 2023 et 2030, nécessite des investissements : en technologie et en formation. » Stéphane Raynaud anticipe « le doublement des budgets de pratiquement la plupart des cabinets. » Par conséquent, il subodore l’avènement de nouveaux modèles de financement comme « l’arrivée d’un certain nombre d’opérateurs financiers au sein du capital des cabinets » ou encore « des regroupements ou des mutualisations de services » à l’instar des ce qui se pratique au sein du Cercle des Experts en Gestion